lundi 31 mars 2014

D'abord ils ont tué mon père de Ung Loung

lundi 31 mars 2014
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Récit autobiographique d’Ung Loung, D'abord ils ont tué mon père fait partie de ces histoires à la fois poignantes et marquantes, celle d’une jeune fille qui raconte la prise de pouvoir des Khmers rouges et leur arrivée sur la capitale, l’évacuation de Phnom Penh, la vie difficile dans les camps jusqu’à son départ pour les États-Unis. 

A travers une écriture simple et sans fioriture, Ung Loung cambodgienne d’origine chinoise narre avec D'abord ils ont tué mon père les atrocités qu’elle a rencontrées sur son parcours cauchemardesque et celui de sa famille. Au milieu des exactions du régime Khmer rouge, elle se raconte, raconte l’histoire d’un pays. Elle parle de la survie et de l’exil permanent, de la déchirure liée à la perte de certains membres de sa famille. Chaque mot, chaque page parviennent à nous plonger dans cette histoire vraie au réalisme cru, et à nous faire saisir ce que le peuple cambodgien a vécu durant cette période. La force du propos, c’est de parvenir à captiver le lecteur dans ce Cambodge en pleine ébullition. Les premières pages nous invitent à prendre le pouls de cette capitale, encore sous influence coloniale. Ung Loung décrit avec justesse cette enfance insouciante, où les Phnompenhois continuent de vivre sans réel danger des tensions existantes. On s’attache aux membres de sa famille tout en apprenant sur les us et coutumes du pays. C’est un témoignage rare d’une ville et de ses habitants, de son ambiance et de son atmosphère. Et puis on bascule dans la réalité obscure de la guerre civile et la prise de pouvoir par les Khmers rouges. Il en découle un propos riche en émotion, souvent triste. Ces souvenirs, ceux de cette petite fille et de certains membres de sa famille offrent une photographie glaçante de ce drame cambodgien. 

D'abord ils ont tué mon père est une œuvre bouleversante mais aussi éprouvante dans ce qu’elle communique. Elle fait partie de ces récits dont le lecteur en prise direct avec les évènements ne sort pas indemne. Il est un témoignage qui reste un long moment en nous.

I.D.

Goodbye, Dragon Inn : Ode

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Tsai Ming-liang rend un vibrant hommage au septième art, à travers l’un des chefs d’œuvre de King Hu, Dragon Gate Inn (1964), mais aussi à une salle de cinéma qu’il a fréquenté dans sa vie avec son septième long-métrage Goodbye, Dragon Inn / Bu san (2003). L’auteur taïwanais narre la dernière séance que projette ce cinéma avant sa fermeture définitive. On y suit alors des personnages allant du simple spectateur au projectionniste, en passant par l’ouvreuse…

 
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