[Dans l'épisode précédent : Un lundi dans la ville du héros rouge]
Ou le jour où la vodka a failli nous faire rater l'avion...
Ou le jour où la vodka a failli nous faire rater l'avion...
L’heure était donnée. 5h00 en bas de l’immeuble de notre guesthouse pour un vol à 7h00 à l’aéroport international de Chinggis Khaan. Nous nous étions arrangé avec notre contact de l’agence Cassiopée. Un taxi devait venir nous chercher. Ponctuel, nous attendions en bas de l’immeuble comme convenu. Très peu éclairé, l’ambiance était singulière. Elle le devenait d’autant plus qu’un peu plus loin, un homme fortement imbibé d’alcool sortait d’une autre cage d’escalier à la nôtre. Là où nous étions, nous pouvions entendre les vomissements de l’individu et les flots qui repeignaient le trottoir sur lequel ses jambes chancelantes tentaient de maintenir un semblant d’équilibre. Rien d’agréable à lire ceci comme de le vivre en direct. Là où nous étions pressés de voir débarquer le véhicule tant attendu, c’était au moment où l’énergumène qui terminait par déglutir sa bile nous interpellait en mongol entre deux rots qui se passent de description. Nous restions sourds à ses interpellations que nous ne comprenions pas, tapissés dans l’obscurité des lieux qui renforçait l’état d’insécurité et puis deux phares nous éclairèrent. C’était un 4x4 qui s’arrêta, contact allumé. La portière conducteur (à droite comme les anglais, beaucoup de voitures ont cette particularité en Mongolie) s’ouvrit sur un homme bien bâti qui nous fit un signe de la main. Notre chauffeur ! Sauvé ou presque…