dimanche 18 juillet 2010

Une Femme de Tokyo : Une tragédie

dimanche 18 juillet 2010

Une Femme de Tokyo / Tokyo no onna (1933) de Yasujiro Ozu appartient à la période des films muets de l’auteur. Ce drame en Noir&Blanc de quarante sept minutes s’inscrit dans le réalisme social à travers la condition d’une femme.

Chikako, une secrétaire subsiste tant bien que mal avec son jeune frère, Ryoichi, un étudiant. Un jour, ce dernier apprend que sa sœur est hôtesse dans un cabaret la nuit pour pouvoir lui payer ses études. Honteux, il quitte le foyer après une violente dispute avec Chikako…

Une Femme de Tokyo est un melting-pot de mensonge, de sacrifice, de honte sociale, d’incompréhension entre deux individus. La pression sociale n’est jamais bien loin, encore ici à travers cette tragédie qui se révèle comme œuvre forte et prenante. On n’oubliera pas non plus l’image néfaste qu’Ozu donne des reporters qu’il expose comme de véritables vautours sans aucun scrupule. La scène que se livre frère et sœur devant le fait accompli est saisissante et poignante. Quant à l’une des dernières scènes, celle de la veillée funèbre, elle, se montre dure et sans concession.

Une Femme de Tokyo est une œuvre qui rend hommage au cinéma hollywoodien par le biais d’un extrait de film d’Ernst Lubitsch (If I Had a Million, 1932). Une œuvre réaliste par la retranscription de la précarité au Japon ainsi que les situations de femme face à la crise. Une œuvre concise et réussie qui se veut maîtrisée et aboutie.

I.D.

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