lundi 3 mai 2010

Les Femmes de mes Amis : Introspection

lundi 3 mai 2010

Hong Sang-soo nous revient avec un nouveau film qui fut présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2009. Tous les amoureux du plus rohmérien des cinéastes asiatiques seront ravis de retrouver le style qui le caractérise tant. Avec Les Femmes de mes Amis / Jal Aljido Motamyunseo (2009), on suit les tribulations de Ku Kyung-nam, un réalisateur sud-coréen de films d’auteurs qui se rend comme membre de jury à un festival d’une petite ville. Il ira après présenter son travail à des universitaires en audiovisuel.

Les Femmes de mes Amis pourrait être une autobiographie cinématographique non avoué de son auteur. Le personnage principal semble être l’alter ego de Hong Sang-soo. En effet, ce dernier également l’auteur du scénario y développe des instants de vie, des rencontres d’un cinéaste face à lui-même, de son travail et du regard des autres. Comme à son habitude, Hong Sang-soo s’inspire de sa vie et on ne peut s’empêcher d’imaginer qu’il a tout simplement compilé des moments de réalisateur qui l’ont marqués, avec auto dérision.

Les Femmes de mes Amis reprend le personnage d’artiste caractéristique de ses œuvres. Les connaissances perdues de vue qui s’invitent par le fruit du hasard et dont découlent les souvenirs et déboires. On y retrouve les scènes privilégiées du cinéaste telles que les beuveries, les troubles amoureux, dont le sexe qui est ici en mode mineur. Des parties rêvées s’immiscent également à une réalité jouant la carte humoristique.

Hong Sang-soo n’a d’égale que lui-même dans sa mise en scène minimaliste, allant dans la simplicité et le naturel pour d’écrire avec poésie des instants choisis. Ceux qui plébiscitent le cinéma du cinéaste sud-coréen y trouveront leur compte quant aux réfracteurs ils se noieront sans doute dans la durée du film qui tire un peu en longueur mais permet de faire le tour de son sujet.

Avec Les femmes de mes Amis, Hong Sang-soo reste donc fidèle à lui-même et nous livre une œuvre pleine d’humour et cocasse à ranger auprès de ses autres films majeurs.

I.D.

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